By meneo
on
15 novembre 2014
in Non classé
Retrouver un comportement alimentaire serein et apaisé passe d’abord par un travail sur la bienveillance pour soi-même.
Quand on est dur et exigeant avec soi-même, on ne tolère pas la moindre erreur.
Du coup il n’existe pas vraiment d’alternative entre être « nul » ou être « parfait ».
C’est ce qui explique souvent les pertes de contrôle alimentaires : on s’impose une alimentation sous contrôle, « diététiquement correcte ». Au début on est fier de soi, car on est en train de contrôler la situation, ça rassure et ça donne un sentiment de pouvoir sur sa vie. Mais il faut déployer de l’énergie pour tenir… Le premier grain de sable, qu’il soit difficile (angoisse, colère, solitude) ou heureux (repas entre amis…) fait voler les bonnes résolutions : on « craque ». Et alors, les pensées se mettent en marche : « foutu pour foutu », « on verra demain, ou lundi, etc » et on bascule dans la perte de contrôle, la compulsion, la crise de boulimie, le gros repas à en avoir mal au ventre. Car il n’y a pas de juste milieu entre les deux. Et le lendemain, ou le lundi suivant, ou le 1er janvier, ou plus tard, on s’y remet, à fond ! Et si on ne s’y remet pas vraiment on se le dit tous les jours « demain ». Et comme tous ces lendemains sont promesses de punition, on en profite à fond en attendant.
C’est un fonctionnement inflexible, en tout ou rien…
Si vous vous reconnaissez dans ce fonctionnement essayez de vous observer, êtes vous souvent dur avec vous même ? Vous autorisez-vous le droit à l’imperfection, à ne pas être au top ?
La bienveillance pour soi ça se cultive, ça s’apprend. c’est accepter tout ce qui fait son humanité, ses défauts autant que ses qualités, c’est apprendre à les regarder les uns comme les autres avec sérénité, en sachant que l’on va avancer petits pas après petits pas vers une vie qui fonctionne mieux.
La bienveillance pour soi c’est accepter qui on est, totalement, comme une mère regarde son enfant avec tendresse, mais sans se cacher ses défauts ou ses imperfections.
Accepter qui on est vraiment ne veut pas dire se résigner. C’est se donner le droit d’avancer avec ce qu’on est aujourd’hui, plutôt que de perdre son temps et son énergie à lutter contre.
Quel est le premier pas que vous pourriez faire aujourd’hui pour être plus bienveillant avec vous-même ?